Rappelle-toi les temps de l’enfance quand tu n’avais pas
trop de soucis, t’allais à l’école et le plus souvent tu essayais à faire les
choses comme il faut. Ou, mieux dit, comme les adultes autour de toi te
disaient qu’ils doivent être faites. Les parents, les professeurs, les autres
membres de la famille et leurs amis te rappelaient à chaque occasion quoi,
comment, quand, combien, avec et pour qui devaient être tes faits. Avec toute
cette armée qui était autour de toi en permanence, avec tous les efforts soutenus,
il y avait des moments quand ça ne voulait pas marcher. Toute de suite il y
avait la correction qui arrivait : « Est-ce que tu peux faire
quelque chose comme il faut ? »
A moi aussi on m’a posé cette question assez souvent. Et
chaque fois je me suis fâché, crispé ou révolté. A haute voix, avec des grandes
gestes, cris et protestes, ou seulement à l’intérieur, renfrogné, triste,
retiré quelque part dans une place où je pouvais être tranquille. Même plus
tard les réactions n’ont pas changé. Surtout que maintenant, en tant qu’adulte,
un nouveau personnage vient m’addresser la question ci-dessus. Le chef. Il a
réussi d’ajouter quelque chose de plus. Il me regarde de haut parmi les cils,
avec un sourire supérieur et avec une intonation digne d’un prix Oscar il
dit : « Alors, êtes-vous capables de faire quelque chose ? Si
moi je serais pas là, tout s’effondrerait ! »
« Jusqu’içi ! » je me suis dit à un
certain moment. Et si la situation changerait ? Juste un peu… Comme
beaucoup de gens qui arrivent à un comble tel que celui-ci, ce que j’ai fait,
dans une première étape, c’étais d’addresser quelques mots
« gentils » à ceux qui m’ont jeté ces paroles douloureuses. Après ce
que je les ai lavé dans toutes les rivières possibles et impossibles, je les ai
passé par tous les saints vrais ou imaginaires, après leurs avoir fait
l’inventaire de leur arbre généalogique, j’étais à peu près sûr d’avoir trouvé
aussi l’explication pour laquelle j’étais pas capable de faire quelque chose
comme il faut. C’étaient eux les coupables, c’étaient eux qui m’empêchaient,
qui savaient mieux que moi ce que devrait être fait, eux !...
eux !... eux ! Avec cette image à l’esprit, j’essayais de trouver
l’élément que je pouvais changer. Lequel pense-tu que c’était ?
Je suis sûr que tu l’as observé avant moi. Bien
sûr ! Il s’agit d’EUX. Alors j’ai décidé de regarder les choses à
l’inverse, de l’intérieur vers l’extérieur. C’est-à-dire, commencer l’analyse
avec moi et après avec les autres, avec eux.
« Donc, j’ai ou pas l’esprit pour faire tel ou tel
chose ? »
« Oui ! » je me suis toujours dépêché à
répondre.
A ce point-là j’ai entendu le bruit d’un jeton
tombant : « Cling ! » Oui, alors ! La vérité c’est que
je me suis jeté la tête devant. Qu’est-ce que cela signifie, en effet, d’avoir
l’esprit pour faire quelque chose ? Une réponse rationnelle et logique
pourait dire que je devrais être capable, avoir la compétence nécessaire,
detenir les connaissances qui peuvent m’aider à mener au bout le travail que
j’ai commencé. Absolument vrai !
D’autre part, avant d’être rationnels et logiques, nous,
les êtres humain, sommes contrôlés par sensations, perceptions, sentiments et
états. « Cling ! » Un autre jeton tombe dans le juke-box de mon
esprit. Apparemment c’est de là que la question du titre est partie. J’ai
compris que, pour faire quelque chose comme il faut, il est nécessaire de
synchroniser l’état intérieur avec l’action qu’on met en pratique.
Ce que tu sens, ce que tu vois, comment tu reçois, ce que
tu penses envers ce que tu as à faire ?
Tu est morne, déçu de tout et de toutes, ça te semble
extrêmement difficile, il y a trop d’obstacles à dépasser, les gens autour de
toi essayent de t’arrêter, tu es le seul qui veux trouver une solution, tu n’as
pas assez d’énergie, tu es fatigué, affaibli, tu est…
Ou, peut-être que, après une nuit de quatre ou cinq
heures de sommeil, tu es impatient de reprendre tout dès le début, plein
d’enthousiasme, décidé de passer par dessus toute difficulté que tu va
rencontrer, aux côtés de gens que tu fais confiance et avec lesquels tu fais
une équipe forte, en utilisant les resources disponibles, y compris, ou surtout
la créativité que chaque être humain est doué avec.
Fais équilibrer cette balance de l’état intérieur avec ce
que tu t’est fixé comme objectif. Tu va voir que les chances de réussite vont
s’accroître de façon exponentielle. Une fois que tu va finir un travail bien
fait, la satisfaction que tu va sentir va ravitailler ton réservoir avec
l’énergie qui va t’emporter encore plus loin.
En
conclusion, avant de démarrer quelque chose, regarde-toi dans un miroir et pose
la question suivante : « As-tu l’esprit pour ça ? »M.P. Sau
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