C’est lundi matin. Tu te réveille lentement en sachant
que tu commence une nouvelle semaine. Assis au bord de ton lit, tu reste comme
ça pour quelques minutes, les yeux fermés, le menton baissé sur la poitrine,
l’ésprit vidé de pensées. Mais ça ne dure pas longtemps. D’un coup, tu te
rappelle qu’au bureau t’attend un tas de tâches que tu doit mener au
bout : réunion de ventes, rendez-vous avec deux clients mécontents, un
fournisseur et cinq candidats pour le poste de conseiller services, le raport
d’activité du mois passé, vérification des commandes, situation des stocks,
actualisation des prix, discution avec deux membres de l’équipe qui ont quelque
chose à disputer, ordres de payment et encore d’autres. C’est sûr qu’il y a
quelque chose de plus dans ton agenda, mais ça t’échappe maintenant… Tu va voir
quand tu y arrivera… Déjà, tu sens ta tête s’enfler, le pouls accélère
proportionnellement, la respiration attire ton attention en te faisant croire
que tu va étouffer si tu n’augmente pas le volume et le rythme d’alimentation
avec de l’air. L’effort demandé pour te laver, manger et t’habiller à temps est
considérable. Une goutte de sueur part de ton temple vers la joue quand tu
monte dans la voiture et démarre, la pédale d’accélérateur au fond. Le
grincement des roues caresse un peu ton orgueil et te fait redresser dans le siège
et oublier pour quelques secondes la journée d’enfer qui t’attends. Encore un
peu et tu arrive à la destination. Tu rentres dans le bâtiment et en attendant
l’ascenseur tu peux pas empêcher une pensée qui te dit que le mieux que tu
pourrais faire aujourd’hui c’étais de prendre une journée de ton congé… Zut
alors ! De nouveau, t’as manqué d’inspiration. La porte de l’ascenseur
s’ouvre sans bruit à l’étage commandé par le bouton-poussoir et laisse la voie
libre vers ton bureau. Tu passe vite auprès de tes collègues en grognant de
temps en temps un bref « Bonjour ! » sans énergie et tu
t’écroule finalement sur le fauteuil qui t’attends toujours avec les bras
ouverts. Maintenant, il n’y a rien qui peut être évité, passé à quelqu’un
d’autre ou différé. Tu tire de toi, te dis qu’il faut commencer le boulot, tu
n’as pas de choix. Allez, tu peux le faire !
Et ça n’arrive pas seulement les lundi. Il y a beaucoup
d’autres jours qui ressemblent à ce film. En même temps, tu te demande pourquoi
ça arrive. Ce qui est très bien. C’est-à-dire, le fait de penser à une telle
question. Parce que c’est le premier pas que tu peux prendre si tu souhaite à
changer le scénario de ce thriller.
Avant de donner une réponse, qu’est-ce qui peut arriver
si tu fais un peu plus d’attention à tes réactions au moment où tu pense à ce
que tu as à faire cette journée-là. Quelles sont les images qui roullent dans
ta tête quand il s’agit des rendez-vous avec les clients mécontents par
exemple ? Quelles sensations sont à l’origine de ces images ?
Probablement que tu sens de l’inquiétude, agitation interne, un serrement de
l’estomac, tu aimerais faire n’importe quoi d’autre, bref, tu peux dire que tu
est stressé. Et si tu essayerais aussi d’entendre ce qu’on pourrais discuter
lors de ce rendez-vous, comment ça peut être ? Normalement, chaque
interlocuteur va essayer d’imposer son point de vue en jetant dans la lutte des
arguments à la fois solides et difficiles à combattre. Ça, accompagné par une
augmentation importante du volume, de la tonalité et du rythme des voix impliquées.
La première réaction c’est de t’enfuir. D’échapper à ce bruit qui s’accroche à
toi, qui griffe tes tympans et t’oblige à tirer au maximum sur tes cordes
vocales pour que tu puisse te maintenir au même niveau.
En effet, ce qui se passe c’est que tu réponds à des
stimuli extérieurs. Et parce que la possibilité d’avoir rencontré dans ton
passé de telles expériences est assez élevée, tu ne fais autre chose que de
consolider cette façon de répondre au stimuli de ce type. Donc, si tu veux
changer quelque chose dans cette état de fait, tu peux actioner sur deux
éléments : le client ou toi-même. Les chances de changer le client, je
pense que tu est d’accord avec moi, sont à peu près nules. Alors, tu n’as qu’à
travailler avec ce qui te reste, c’est-à-dire avec toi-même. Ou, mieux dit,
avec tes propres perceptions, sensations et états.
Bien sûr que tu souhaites sincèrement d’aider ton client
à résoudre son mécontentement. N’attends plus ! Vois quelle est la
solution ou solutions à ta portée. Soit créatif ! Même si la résolution
que tu propose n’est pas la copie fidèle de ce que le client a dit, tu lui
fais la preuve de ta disponibilité
envers son problème. Et alors pourquoi être stressé ? Pourquoi avoir peur
de prendre le taureau par les cornes ? Pourquoi crier un à l’autre ? Change
l’approche ! Au lieu d’être prêt à réagir, de te mettre en garde tel un
boxeur qui veut placer son crochet, c’est mieux de vous détendre ! Ayant
au fond une chanson ambiante qu’on peut entendre dans la salle de réunions,
trouvez-vous des chaises confortables, buvez un café ensemble, à part le sujet
principal bavardez aussi des choses qui vous font plaisir, si qu’ordinaires
elles peuvent être. Autrement, cherche d’abord de mettre le client et toi-même dans un état
positif, attirant et générateur de resources. Après, réponds, présente ta
solution et demande au client son opinion. C’est très probable qu’il veut, à
son tour, t’aider, te présenter ses propositions d’amélioration.
Tu peux
appliquer cette stratégie sur d’autres problèmes que tu n’aime pas. Essaye
d’abord de régler ton ésprit. Crée-toi les images, les sons et les postures qui
t’aident à induire des sensations et perceptions pleines de resources,
enthousiasme, bon état et humeur. De cette manière, tu va être sur la même
« longueur d’ondes » que les actions et les comportements que tu
souhaite mettre en place. N’aie pas peur si ça marche pas dès le premier
essai ! Continue ! La persévérence a toujours apporté des résultats
magnifiques. Bonne chance !M.P. Sau
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