La méthode classique que tout
vendeur a appris (moi-même inclus) en passant par un stage de formation sur les
ventes est très simple. En parlant strictement de point de vue technique, il
l’est, vraiment. Il ne te faut qu’une base de données et un téléphone. Et si
ton employeur se le permet, il peut te mettre à disposition même une voiture
pour que tu te déplace avec. Tout est bel et bien ! Alors, pourquoi la
grande majorité des vendeurs sont allergiques à ce mot :
prospection ?
Je te propose un petit exercice
d’imagination. Qu’est-ce qui peut se passer si tu étais employé chez une
compagnie importante, sur un poste qui te permets de prendre des décisions
concernant les acquisitions ? Par exemple, tu pourrais être le directeur
des investissements. C’est-à-dire, une personne clé dans l’engrenage de cette
compagnie-là, avec un programme chargé, qui travaille du matin jusqu’au soir.
Un jour, tu est à ton bureau, en train de chercher une solution pour la réduction des coûts, quand un
vendeur vient frapper à ta porte. Apparemment il a quelques offres
extraordinaires pour toi, des opportunités que tu rencontre une seule fois dans
la vie et tout ce que tu dois faire c’est de lui permettre à te parler pour
quelques minutes. Mais tu as tant de boulot aujourd’hui ! De plus, il est
ni le premier, ni le dernier vendeur qui passe devant ta porte en chantant à
tes oreilles ces mots magiques. Tu fais une analyse rapide de la
situation :
·
Tu peux
pas te permettre à sacrifier un heure pour une discution improductive (même si
le vendeur dit que ça va pas durer plus de dix minutes);
·
De
toute façon, les relations avec les furnisseurs actuels sont acceptables et
même s’il y a des dysfonctionnements tu sais comment les régler avec eux. Tu ne
veux pas ouvrir la parapluie quand le soleil brille;
·
Tu
pourrais envoyer le chef de département pour gagner un peu de temps;
·
En ce
moment tu n’as besoin de rien. Par contre s’il y aurait quelque chose que tu
éventuellement souhaiterais, tu sais qui appeler;
·
Tu
pourrais dire à ton assistante de lui demander à laisser ses matériels de
presentation et s’il y a quelque chose d’intéressant nous allons l’appeler;
·
Tu
connais pas ce vendeur, donc tu pense à le faire à une autre occasion.
Pour conclure, dans cette situation,
la meilleure approche pour toi c’est de continuer à faire ce que tu faisais
déjà et le vendeur aller sur sa route.
Comment tu trouve ça ? Est-ce
que t’as reçu des réponses comme celles-ci de la part de tes clients
potentiels ? Bien sûr. Au téléphone comme au cours de tes visites.
En revenant au présent, quand tu es
encore un vendeur, tu te demande si, dans ces conditions, tu devrais faire ou
pas de la prospection ? Ben, si tu ne fais pas de la prospection comment
est-ce que tu va trouver des clients pour le produit ou le service que tu
vends ? Ça semble vraiment une situation compliquée.
Et
si au lieu de courir après des chevaux verts sur les murs (les clients
potentiels), tu ferais plus d’attention à ceux réels, c’est-à-dire au clients
qui ont déjà acheté chez toi et chez la compagnie dont tu es le
représentant ? Tu as déjà leur contact (nom, prénom, téléphone, e-mail),
tu sais probablement quelques détails sur eux (où ils travaillent, qu’est-ce
qu’ils aiment ou pas, qu’est-ce qui les préoccupe). De plus, il est possible
que tu ne leur as pas parlé depuis la dernière livraison que t’as fait pour
eux. Peut-être ce serait mieux si :
·
Tu
construisais des relations durables avec tes clients, même après ce que tu leur
a vendu quelque chose;
·
En
ayant comme base ces relations, tes clients vont te recommander à leurs amis
sans que tu le demande;
·
Tu
serais une source d’informations utiles et précieuses pour tes clients, quitte
à travailler plus pour les obtenir;
·
Tu
pourrais aider tes clients à résoudre leurs problèmes personnelles ou
professionnelles;
·
Tes
clients te feront confiance parce que ils savent que tu ne va pas essayer de
leur pousser sous les yeux quelques offres imbatables;
·
Ils
vont t’appeler parce qu’ils veulent acheter chez toi et pas chez quelqu’un
d’autre.
Tu va
me dire que des situations comme celles-ci peuvent être rencontrées seulement dans
les films ou dans les histoires. Je vais pas essayer d’imposer mon point de vue
en disant « C’est moi qui a raison ! ». Mais, si jusqu’à présent
tu as fait de la prospection à la classique, tu attends encore les résultats et
tu sens un vide dans l’estomac quand tu es refusé pour la centième fois,
pourquoi pas essayer autre chose ? Tu as la possibilité de découvrir
quelque chose de neuf, différent, qui fasse plaisir à toi, mais aussi et
surtout à tes clients. Qu’est-ce que tu dis ? Tu t’en prends ?M.P. Sau
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